Comment ne pas avoir froid à cheval en hiver ?
À cheval, le froid engourdit. Il congèle doigts, orteils, oreilles et parfois même le nez. Il fait se recroqueviller sur soi-même, voûter le dos, contracter tout le corps et le rend inapte à toute action. Comment ne pas avoir froid à cheval cet hiver ? En s'habillant stratégiquement !
D'où vient la sensation de froid ?
Au-delà d'une température trop basse et de vêtements inadaptés à la situation, le froid, quel que soit l'activité pratiquée, vient souvent de deux choses :
- l'humidité
- le vent.
La sensation de froid liée à l'humidité
L'humidité peut venir de la transpiration. L'été, elle sèche. L'hiver, elle imprègne les vêtements, qui eux même s'imprègne du froid ambiant. On tond les chevaux pour qu'il n'attrape pas froid en transpirant. Paradoxalement on néglige souvent ce paramètre pour soi-même en tant que cavalier.
L'humidité vient aussi de l'extérieur : la pluie, la neige, cet espèce de brouillard de d'humidité. Il suffit d'être en lisière de forêt, près d'un plan d'eau ou de se trouver en fin d'après-midi du côté nord d'un bâtiment pour la sentir "tomber".
L'humidité vient alors imprégner les vêtements par l'extérieur, pour de la même façon, ne JAMAIS sécher.
Et si vous combinez transpiration + humidité extérieure. Vous voilà prêt pour la congélation.
Premier principe de protection contre le froid à cheval donc : éviter de subir l'humidité.
Le froid lié au vent
Cette sensation du froid qui transperce les vêtements... C'est souvent au niveau du sternum qu'elle est le plus pénible. Et le fait est que les carrières sont rarement à l'abri du vent. Si le sol n'est pas gelé et que vous feriez tout pour éviter le manège : il va falloir vous protéger. Deuxième principe de protection contre le froid : l'effet coupe-vent.
Contre le froid à cheval : la règle des 3 couches
Pour lutter contre le froid, la meilleure solution : la règles des 3 couches. Elle consiste à superposer habilement 3 couches de vêtements qui vont se compléter pour vous maintenir au chaud et à l'abri de l'humidité.
Pour l'avoir vécu : le problème des grosses vestes d'hiver, c'est qu'elles font transpirer et évacuent mal l'humidité. Superposer 3 couches, comme on le fait dans d'autres sports, est souvent plus adapté, à moins que vous n'ayez prévu qu'une ballade au pas.
1- Une couche respirante pour évacuer l'humidité liée à la transpiration
Prévoyez en premier lieu un tee-shirt technique, à col roulé si vous voulez, près du corps mais pas trop serré. Évitez le coton, qui restera mouillé si vous transpirez.
2- Une couche isolante pour conserver la chaleur corporellePour jouer le rôle d'isolant (comme pour un toit de maison), rien de tel qu'une doudoune. Une doudoune sans-manches pour assurera une bonne liberté de mouvement, et vous maintiendra le buste et les reins au chaud. Autre avantage du modèle sans-manche : il facilitera l'évacuation de la transpiration.
3- Une couche coupe-vent et pluie
Cette dernière couche protectrice vise autant à préserver la chaleur accumulée grâce aux deux premières qu'à vous protéger des éléments extérieurs. L'idéal : une veste coupe-vent et imperméable assez fine, équipée de soufflets de respiration au niveau des aisselles et du dos.
La grande question : comment savoir si une veste est vraiment imperméable ? Et bien un peu comme pour les couvertures de nos chevaux...
Le Schmerber : l'indice d’imperméabilité
Il s'exprime en millimètres et indique combien d'eau un tissu peut supporter avant que l'eau ne s'infiltre.
- Un tissu avec un indice de 5 000 mm est adapté pour des pluies légères, mais pour des conditions pluvieuses plus intenses.
- Un indice de 10 000 à 20 000 mm est généralement conseillé.
- Pour des conditions très humides, comme des averses continues ou des environnements de montagne, un indice supérieur à 20 000 mm est souvent idéal.
La respirabilité
Cette qualité est essentielle pour évacuer la sueur et éviter l'effet de condensation. Elle est mesurée en grammes de vapeur d'eau que le tissu peut évacuer sur une surface de 1 m² en 24 heures (g/m²/24h).
Une bonne respirabilité (5 000 à 20 000 g/m²/24h) assure un confort optimal pendant l'effort sous la pluie.
Vous l'aurez compris : l’objectif est de trouver un compromis entre imperméabilité et respirabilité. Par exemple, pour de petites randonnées, petites épreuves d'endurance ou séances de travail sous pluie, un indice de 10 000 mm avec une respirabilité élevée sera déjà un excellent choix.
Si la randonnée dure plusieurs jours, selon les conditions météo, l'indice supérieur peut être plus approprié.
Protéger pieds et mains du froid
Les extrémités sont toujours plus sensibles. Doigts et pieds gelés peuvent vous cacher une séance. Et même provoquer des engelures qui seront pénibles à soigner. Portez des gants isolants, de bonnes chaussettes techniques d'équitation, et des chaussures pas trop serrées pour que la chaussette puisse jouer son rôle d'isolant.
En descendant de cheval
Tout comme vous recouvrez votre cheval : couvrez-vous vous aussi. Si nous ne conseillons pas forcément la grosse veste technique à cheval, vous serez bien heureux de la retrouver une fois la séance terminée, quand le corps se refroidit. Une couche supplémentaire s'impose souvent pour que la sensation de chaleur reste agréable.
- Si vous avez transpiré : enlevez si vous le pouvez la couche mouillée et enfilez vite des vêtements secs.
- Top du confort après le casque : le bonnet doublé en polaire.
- Et pour le pieds : des après-ski. En gardant bien sûr vos chaussettes Fixity chaudes et moelleuses à souhait.